2023/07/12 (水) 18:41~2023/07/14 (金) 6:36
- wmt02379
- Sep 24, 2023
- 2 min read
2023/07/12 (水) 18:41
Qu'est-ce qui a bien pu me prendre ?
Je me suis dit qu'après la Divina et la Zeani, il n'était pas juste de ne pas aller voir du côté de la Diva turca, alias Leyla Gencer. Je te poste déjà ceci, histoire de ne pas transformer ma livraison de ce jour en roman-fleuve. Elle avait tout, au moment où Callas s'enrhumait à jamais. Les Norma sont glorieuses, les Aida stupéfiantes (avec en Radamès un inconnu au bataillon du nom de Limarelli que j'irai visiter quand j'en aurai fini avec elle), et le Rigoletto du Colón avec Mc Neil est tout simplement à tomber, le public ne lui laissant même pas terminer Caro Nome et le duo de la vengeance finissant en pur délire vocal. Bienheureuses années cinquante et soixante !
Norma
Aida
Rigoletto
Enjoy !
2023/07/12 (水) 22:10
Martern aller Artern
Mi tradi
Or sai chi l'onore
Al dolce guidami
Ritorna vincitor
Ecoute, je m'arrête avec ce Ritorna vincitor, de peur d'y passer la nuit. Cette femme me rend fou : pareil engagement est unique, no one today can shine her shoes dit justement l'un des commentateurs. J'ai laissé de côté des vidéos sublimes (du Trouvère notamment) où elle n'est pas synchrone, je me les passerai en fermant les yeux. Je t'épargne également une intégrale à saliver de Norma à Bologne en 66, et l'Aida de Vérone (en 66 aussi) dont est extrait le Ritorna vincitor. Décidément, une Grecque, une Roumaine et une Turque, avec toutes leurs qualités les Italiennes la jouent alors petit bras face à de tels monstres venus des mers orientales.
2023/07/13 (木) 18:10
Outre que les copines (?) de Callas apportent chacune leur ténor, qui ont malheureusement pris avec elles le mauvais train de l'Histoire du chant : après Lazzari avec la Zeani, voici avec la Gencer Limarelli, époustouflante révélation entre le lirico et le lirico-spinto, comme une typologie vocale à lui seul.
Deserto in terra
Celeste Aida
E la solita storia del pastor
Di quella pira
Ah la paterna mano
Un di, all' azzuro spazio
Comme dirait ma cousine Gloria : Wow !
2023/07/13 (木) 21:25
M'étant laissé malgré moi convaincre par le « paradoxe de Guerrin », je me suis lancé dans un été shakespearien. J'avais visionné la Médée pasolinienne l'année dernière qui m'avait reconduit à Thyeste [1], aux Bacchantes et à Titus Andronicus. La seule différence avec les films d'épouvante serait la catharsis pour les classes éduquées.
Maria la grande avec Lennie, qui dit mieux ?
Et si ce n'est pas le Pérou :
2023/07/14 (金) 6:36
Qui pourrait croire que le même soprano et le même chef aient pu donner deux ans plus tard cet autre et impalpable chef-d'oeuvre, rendu plus ineffable encore par la fragilité de l'instrument, mis à vrai dire à rude épreuve par quinze ans de pure folie vocale ?
[1] Tragédie de Sénèque.